Amando, ancien patient de la Médihalte, est entré en logement privé !
16/08/2018
Amando, originaire du Ghana et naturalisé belge, fut patient de la MédiHalte. Il est entré en logement privé.
Amando est arrivé en Belgique en février 2005, il obtient le statut de réfugié politique en 2006. Amando a des soucis de santé suite à une poliomyélite mal soignée au Ghana.
Il travaille quelques temps en tant qu’article 60 pour le CPAS d’Ixelles. Il rentre au Ghana pour se marier et rentre seul en Belgique. En 2010, il organise un regroupement familial avec son épouse.
Mais le couple traverse des difficultés et divorce en 2016. “J’ai quitté l’appartement. J’étais radié de l’adresse. J’ai été directement au CPAS de Neder-Over-Hembeek pour obtenir une adresse de référence, pour pouvoir toucher le chômage. Je dormais un peu à la rue, souvent à la gare du Midi, place Bara, à Anneessens. Parfois chez des amis. J’avais un assistant social qui cherchait à m’orienter, il m’a dit d’aller dormir au Samusocial. Il m’a donné l’adresse, il a téléphoné pour moi. Mais je sentais que ma santé se dégradait. J’ai été voir l’assistant social et le médecin du Samusocial. J’avais un gros problème d’hypertension, parfois j’avais 24. Ils savaient déjà que j’avais la polyo. Ils m’ont orienté à la Médihalte le 21 février 2018.”
Amando est alors à la Médihalte en “court-séjour”, pour stabiliser sa tension.
“Quand je suis arrivé, ma priorité c’était ma santé. Mais c’était aussi l’occasion de travailler à mon relogement. J’allais voir les annonces. Je cherchais un appartement. J’appelais aussi les maisons d’accueil chaque jour. On me disait « non », mais je ne me décourageais pas. J’ai trouvé une maison d’accueil il y a 15 jours. Entre temps, j’ai aussi été retenu pour un appartement. C’est un studio qui me coûtera 550 euros, à Molenbeek. Le contrat commence le 1° avril. Le déclencheur de mon autonomie dans mes démarches, c’est le Samusocial. Dans la rue, je n’aurais pas eu le courage de faire ces démarches. Mais ce n’est pas tout ! Grâce à la MédiHalte, je retourne voir mon médecin traitant. Le personnel m’a beaucoup aidé : ils m’ont dit des paroles qui m’ont fait du bien psychologiquement. On m’a fait positiver, on m’a aidé à me reconstruire. Ils donnent une chance à tout le monde. Ils sont là, ils nous écoutent. Moralement je suis comme un nouveau-né. Je suis plus fort. Les paroles, ça soulage l’Homme.”