Aménagements de bureaux en centres d’hébergement : entre défis techniques et course contre-la-montre

28/06/2022

Au début de cette année, le Samusocial a ouvert un centre d’hébergement d’urgence dans la commune d’Auderghem. Le bâtiment étant initialement un immeuble de bureaux, il a dû être transformé le plus rapidement possible, en quatre jours, pour répondre aux besoins des 300 personnes en famille qui allaient y être installées. Retour sur les défis techniques et logistiques qui permettent de rendre cela possible.

Le Samusocial dispose d’une « réserve » de bâtiments qui peuvent potentiellement être occupés. Cette réserve est constituée par les chargés de mission qui s’occupent de dénicher les futurs centres d’hébergement. Les bâtiments peuvent varier : des maisons de repos, des anciens commissariats, des bureaux, etc.

Après une visite concluante du bâtiment potentiel (qui a une certaine valeur en termes d’infrastructure), d’autres visites ont lieu avec les responsables des équipes qui se chargeront d’aménager ce dernier. C’est donc tout un travail de planification qui est effectué afin d’anticiper les potentielles difficultés, les installations et aménagements : les travailleurs sociaux vont désigner les emplacements des bureaux sociaux en fonction de leurs critères, en coordination avec les équipes techniques, logistiques et informatiques.

Lors des travaux, il faut privilégier le plus important : les bureaux, la cuisine, les chambres, douches, chauffage et sécurité. Cela consiste donc à s’assurer d’avoir les contrats pour le gaz et l’électricité, en plus du chauffage.

Ensuite, il faut assurer l’installation des bureaux sociaux (pour les assistants sociaux, des locaux « infirmerie » et des bureaux pour les psychologues, …), des chambres pour les résidents, d’une cuisine permettant de confectionner 3 repas par jour, des douches, de serrures dans les chambres, de la centrale à incendie. Il y aussi des difficultés : des surprises qui ne peuvent être décelées que lorsqu’un centre est en marche, comme des fuites d’eau ou une chaudière défectueuse.

Pour le centre d’Auderghem, Emmanuel, Coordinateur de l’équipe technique, nous en dit plus sur le défi d’aménager le bâtiment en quelques jours : « Le challenge consistait à préparer le bâtiment en quatre ou cinq jours : aménager les chambres et surtout préparer la cuisine. Ça à l’air anodin, mais 300 personnes à raison de trois repas par jour, c’est une petite usine qu’il faut construire. On ne recevait les clés du bâtiment que le vendredi à 12H00 et nos résidents allaient arriver le lundi. Les premiers camions avec le matériel attendaient déjà devant le bâtiment mais… ce n’est pas parce qu’on ouvre un bâtiment que les autres centres n’ont pas de problème. C’est pour cela que la solidarité au Samusocial n’est pas qu’un mot : ils ont bien compris qu’on serait moins présent, et les autres centres ne nous ont appelés que pour les problèmes les plus urgents. On était très surpris à Auderghem, des familles sont venues nous remercier ! On a une reconnaissance. Finalement, le but c’est de trouver un certain confort pour les hébergés : quand on bosse au Samusocial, on sait pourquoi on travaille, on a tous une fibre sociale. On sait pourquoi on le fait. »