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Samusocial

Catherine et Géraldine, perdues dans un no man’s land immobilier et hébergées à la Casa Resalto.

17/04/2022

Catherine et Géraldine sont jumelles. Elles ont 44 ans, sont Belges, disposent de revenus réguliers, sont en possession de tous leurs droits sociaux comme administratifs… et sont pourtant sans abri. Grâce à un système de « tournante » mis en place à la Casa Resalto, le dispositif de transition du Samusocial, elles ont pu bénéficier d’un hébergement, via notre partenaire L’Ilot et sa Cellule Capteur et Créateur de Logements (CCL). Depuis, les deux sœurs multiplient les démarches pour enfin se reloger.

À la suite d’un harcèlement subi sur son lieu de travail, Catherine a récemment fait un burn-out. En maladie pendant quelques mois, elle s’est finalement faite licencier. Souvent chez elle, Catherine ne supportait plus ses voisins bruyants. Il se trouve que sa sœur Géraldine, invalide après un accident de voiture, rencontre des problèmes de voisinage similaires.
Les deux sœurs entament chacune des recherches immobilières, bien avant de remettre leur préavis. Mais malgré des revenus stables et la remise de toutes les preuves demandées, elles n’obtiennent que des réponses négatives. La fin de leurs préavis respectifs, remis à la même date, approche dangereusement. Le 30 septembre, elles doivent quitter leurs logements. Elles sont dehors.

« Je me suis tout de suite présentée au CPAS. Là-bas, l’assistant social m’a donné deux numéros de téléphone, dont celui du Samusocial », explique Catherine. « Il me dit qu’il ne peut pas me donner d’adresse de référence car mes revenus sont suffisants. Ma sœur et moi, nous passons les premières nuits dans la voiture. Mais il commence à faire vraiment froid, alors on a quand même toqué à la porte du Samusocial. Franchement, c’était très surprenant, c’est un autre monde. Après 3 nuits, on est retournées dormir dans la voiture. Et puis on a été accueillies au centre Montfort, d’où on nous a redirigées vers l’asbl RestoJet. Là-bas, une assistante sociale nous a expliqué le sans-abrisme. Quand ce mot vient pour la première fois, c’est assez violent. Elle nous a parlé de nos droits, et puis de la Casa Resalto .»

La Casa Resalto est un dispositif de transition du Samusocial, qui accueille des femmes seules et des mamans solo.  La possibilité de s’y domicilier représente pour les hébergées un facteur primordial au déblocage de situations administratives. L’attribution des places s’y fait selon un système de tournante, avec 3 partenaires principaux : les centres d’accueil d’urgence du Samusocial, la Cellule Capteur et Créateur de Logements (CCL) de l’asbl L’Ilot, et le projet « Un Toit à Soi », service post-hébergement de l’asbl les Petits Riens. Lorsqu’une chambre se libère à la Casa Resalto, chaque partenaire est contacté à tour de rôle et a la possibilité de la proposer à l’une de ses bénéficiaires. En décembre, deux nouvelles places sont disponibles : c’est au tour de la CCL  d’être contactée par Sophie, responsable de la Casa Resalto. La CCL propose la disponibilité à ses propres partenaires, dont RestoJet fait partie : la chambre est attribuée aux deux jumelles.

Elles rencontrent Sophie, la responsable du projet. « On était agréablement surprises de voir que la Casa Resalto, c’est une maison « banale », un logement comme tout le monde peut avoir », raconte Géraldine. « Cela va faire trois semaines que nous sommes là. On est coachées par la CCL pour trouver un logement. Nous avons rempli les dossiers de candidatures pour être membres d’une Agence Immobilière Sociale (AIS) », explique Catherine.

Quelles options les deux sœurs peuvent-elle encore envisager ?
Vivre ensemble ? « Il n’y a pas de raison que nous devions vivre en colocation pour avoir un toit sur la tête ! » s’exclame Géraldine. Catherine renchérit : « si des gens qui travaillent ne peuvent pas payer de loyer seuls, il ne s’agit pas que d’une crise du logement, c’est bien plus profond ! »
Sortir de Bruxelles ? Pour Géraldine, il n’en est pas question.  « Je dois régulièrement venir à Bruxelles pour mes soins médicaux. Ce que je gagnerais avec un loyer moindre, je le perdrais à nouveau dans les transports, cela n’a pas de sens. »

Les jumelles restent toutefois optimistes.  « On va trouver ! C’est vrai, jusqu’ici on n’avait jamais eu besoin d’aide, c’est une sacrée claque ! Ici à la Casa Resalto, la cohabitation n’est pas toujours facile avec les autres résidentes, et puis on s’inquiète un peu… et si ce projet n’était pas reconduit ? Le temps joue contre nous… Mais on va trouver, on est bien accompagnées ! »

 

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