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Samusocial

Chambres partagées au Samusocial : d’inconnu·e·s à voisin·e·s de chambrée.

10/01/2023

Le Samusocial propose aux personnes sans solution d’hébergement un accueil différencié permettant de s’adapter au mieux aux spécificités de chaque public qu’il accueille : centres pour hommes isolés, femmes, personnes en famille, demandeur·euse·s de protection internationale, ou encore pour personnes particulièrement vulnérables ou nécessitant une assistance médicale continue…

Si les familles se voient attribuer des chambres qui leur permettent de ne pas être séparées ni mélangées à d’autres résidents, les hébergé·e·s de nos centres pour personnes isolées se voient attribuer des chambres accueillant de deux à douze personnes.* Ceci signifie qu’ils/elles partagent leur espace de vie avec des inconnu·e·s.

Qu’en est-il donc de la cohabitation entre résidents ?

Contre toute attente, la cohabitation entre nos résidents présente de considérables avantages. Nombreux sont ceux qui souffrent de solitude : des demandeurs d’asile qui laissent derrière eux amis et familles, des femmes et hommes qui se retrouvent seul·e·s à la suite d’un divorce, ou encore des sans-abris qui sont invisibles aux yeux de la société. Le partage d’une chambre entre inconnu·e·s permet de rencontrer de nouvelles personnes, de créer des liens sociaux, et de s’intégrer plus facilement dans le centre. Et même si les parcours de vies sont différents, tous partagent des points en commun tels que le sans-abrisme et la volonté de s’en sortir.  «Je suis très contente et chanceuse d’avoir Hanane dans ma chambre, je la­ considère comme mon amie»,  partage Karima, résidente au centre d’accueil pour femmes ‘Louiza’.

Bien sûr, toute vie en communauté présuppose que des conflits surviennent parfois.  La cohabitation engendre des contraintes et nécessite de faire des concessions : des affaires qui traînent, une musique jugée trop bruyante, ronflements, une lampe de lecture qui reste allumée tardivement… peuvent vite être source de querelles.

Heureusement, nos travailleurs sociaux sont présents pour apaiser les tensions et permettre aux cohabitant·e·s de trouver un terrain d’entente. En cas de conflit trop important ou pour lesquels une solution ne peut être trouvée, la répartition des chambrées pourra être revue.

*Bon à savoir : depuis 2018, le Samusocial a entamé un profond travail autour de la qualité de l’accueil proposé à ses résident·e·s, notamment en réduisant conséquemment la taille des chambres. Ainsi, les chambres ont été entièrement réorganisées, passant de dortoirs collectifs pouvant atteindre 60 lits à des chambres de plus petite capacité, jusque 12 lits maximum.

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