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Samusocial

En voiture ou à vélo…les équipes mobiles d’aide se portent à la rencontre des personnes en rue

19/07/2019

Si les équipes mobiles d’aide du Samusocial effectuent la majorité de leurs déplacements en camionnette, de plus en plus d’interventions de jour sont effectuées à vélo. Nos camionnettes restent indispensables pour le transport des personnes que nous orientons vers nos centres ou d’autres services (hôpital, CPAS, services de jour, …) mais de nombreuses interventions sont désormais menées à l’aide de nos trois vélos électriques offerts cette année par Interparking* en complément d’un véhicule motorisé. Les vélos se révèlent en effet plus adaptés pour intervenir dans les rues piétonnes ou plus enclavées de Bruxelles. Reportage. 

Ce matin, Cristina, éducatrice, Rafaël, coordinateur de la maraude, et Léo, infirmier, se retrouvent dans le parking du Samusocial. Toute équipe qui part en maraude s’assure en premier lieu que les stocks seront suffisants. Ils chargent le coffre : de l’eau en grandes quantités, (massivement distribuée dans le cadre du plan canicule), couvertures, boîtes de thon, sous-vêtements, café, thé, soupe…Le sac à dos de Léo est plein également de matériel médical.

C’est parti, direction Belgica. Premier arrêt. Dominique nous attend, il a appelé l’équipe pour un ravitaillement. Cristina lui demande : « et niveau administratif, ça va ? » Il répond, la voix assurée : « c’est en cours, et puis DoucheFlux m’accompagne aussi dans mes démarches. J’ai rendez-vous avec mon assistante sociale cet après-midi. Je devrais bientôt toucher ma pension, j’espère que l’administration belge ne va pas me noyer sous les papiers… »  La santé va bien également.  « Je rappellerai la semaine prochaine en principe, je ne veux pas vous déranger plus, il faudrait vraiment qu’il y ait une urgence, mais sinon je prends un maximum de précautions, je suis en pays de connaissance », rit-il. La petite équipe prend congé de Dominique, non sans lui avoir laissé du thon, des mouchoirs, de l’eau et un pantalon de jogging.


L’équipe redémarre, pour se garer…10 mètres plus loin. Devant la Belfius se trouve un homme seul. « Tiens, lui, on ne le connaît pas !» s’exclame Rafaël. Monsieur se plaint de maux de ventres et de diarrhée. Cristina lui parle en moldave. Mais il refuse toute assistance : il ne veut aller ni en centre d’accueil au Samusocial, ni aux urgences, ni être aidé pour intégrer une maison médicale…Léo examine les médicaments que Monsieur possède : ce sont des anti-douleurs très classiques…il lui conseille de retourner au plus vite voir le médecin qui les lui a prescrits. Il faudra garder un œil sur Monsieur, revenir le voir régulièrement.

Un peu plus loin se trouve Francis, assis sur un banc. Francis est un ancien hébergé du Samusocial. Aujourd’hui, il vit en logement privé, avec sa compagne. Il va bien, fait la manche pour arrondir ses fins de mois…Quelques mots et rires plus tard, l’équipe se remet en route.

 

 

 

 

 

 

Direction le canal. La maraude veut voir si un couple qu’elle connait se trouve toujours là, dans une tente. Aucune trace de leur présence. En revanche, un peu plus loin, derrière une grille, se trouve ce qui pourrait être un campement. En effet, quelques migrants, Libyens et Somaliens, ont trouvé refuge dans une construction de cartons attenants un ancien bâtiment industriel. Ils semblent attendre d’autres membres de leurs familles. Les maraudeurs leur donnent le reste du contenu du coffre, tant les vivres que le textile.

 

 

 

 

 

 

Les stocks sont vides. Il faut recharger. Retour à la case départ. Cristina reprendra la route avec Roberto, infirmier également. Quant à Rafaël et Léo, ils enfourcheront des vélos, pour marauder dans le centre-ville, ses rues piétonnes, ses rues enclavées. Mais d’abord, comme pour une maraude motorisée, ils chargent les pochettes avec tous ces éléments qui font la différence auprès des personnes qui vivent en rue.

De Lemonnier aux Marolles en passant par le Boulevard Anspach, De Brouckère, Rogier, rue du Midi, le centre piétonnier, le quartier du Midi, les 2 cyclistes rencontreront plusieurs personnes sans abri. Le temps d’un échange de quelques minutes, le temps d’écouter, de s’assurer que la santé va bien, cette veille à vélo s’avère indispensable. « On atteint des endroits tout à fait inaccessibles en voiture, encore moins en camionnette », explique Léo…Rafaël complète : « et puis les gens s’amusent de nous voir arriver à vélo, cela facilite le contact, c’est moins impressionnant que lorsque l’on descend en force d’une camionnette ou d’une voiture »…


*Le partenariat du Samusocial avec Interparking n’est pas seulement financier, notre collaboration se décline également au niveau opérationnel : nos équipes mobiles se tiennent à tout moment prêtes à répondre aux signalements qu’Interparking peut leur faire et ainsi venir en aide aux personnes vulnérables qui trouvent refuge dans les parkings bruxellois de l’enseigne.

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