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Samusocial

François, cuisinier sous contrat “Article 60§7” le jour, musicien la nuit

10/04/2025

François est un travailleur aux multiples casquettes. La journée, il travaille comme cuisinier au centre “Prince de Liège” du Samusocial, qui accueille des personnes sans abri vulnérables et médicalisées. Le soir, sa charlotte retirée, il redevient musicien et fait vibrer les bars au son de sa guitare.

Originaire du Rwanda, François a quitté son pays en 1993. Il a parcouru 9 000 km pour fuir le génocide et a trouvé refuge en Belgique. “La Belgique, c’est mon deuxième pays,”  confie-t-il. Après plusieurs années noyé dans les papiers, il obtient la nationalité belge.

La musique, ça a toujours été son métier. Il compose, chante et joue de la guitare mais depuis son arrivée à Bruxelles, il ressent un autre appel : celui d’aider. Aider ceux qui, comme lui, ont connu des épreuves.

 “Je voyais le Samusocial partout, et à chaque fois, je me disais : ‘Un jour, j’aimerais y travailler’. Le Samusocial, ce sont des gens qui ont besoin d’aide, d’un soutien moral et matériel. C’est aussi un lieu où se côtoient des personnes d’horizons différents. »

François est inscrit au CPAS : c’est via cet organisme, qui lui permet d’ouvrir ses droits et d’accéder à l’emploi, qu’il intègre le Samusocial, sous contrat “Article 60§7”. “Être sous “Article 60§7”, c’est être motivé pour travailler. Le CPAS te soutient, mais tu ne restes pas chez toi, tu travailles. Tu te reconstruis, tu gagnes plus que ce que tu recevais du CPAS, tu te sens utile, tu deviens un travailleur, tu n’es plus quelqu’un qui attend. Personnellement, je me sens à ma place, parce que j’aide les gens, je suis en contact avec eux.”

Depuis cinq mois, François passe ses journées entre les fourneaux et le réfectoire, de 10h à 21h, à préparer et servir les repas des hébergés. À midi, les portes du réfectoire s’ouvrent. François est toujours prêt. “Le plus dur, c’est de faire un travail qu’on t’impose. Moi, j’aime ça, alors je ne ressens pas cette difficulté. Dans la vie, il ne faut pas chercher la facilité. Il faut faire des choses difficiles, mais pas impossibles, pour avancer.” 

Derrière son comptoir, François se sent à sa place. Il contribue à quelque chose de positif. “Ce sont des personnes qui ont eu une vie chaotique.” Dans leurs regards, il retrouve une partie de son propre parcours. Alors, il veut, à son tour, faire un bout de chemin avec eux. 

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