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Samusocial

‘Ici, je me sens en paix’ : le parcours d’exil d’Alkozai, 25 ans, accueilli au Samusocial

20/05/2025

Alkozai, originaire d’Afghanistan, a dû quitter son pays pour fuir la violence et les persécutions des talibans. Aujourd’hui, il est hébergé dans l’un des quatre centres pour demandeur·euses de protection internationale du Samusocial, à Koekelberg, où il a trouvé un espace de répit et de reconstruction.

En Afghanistan, Alkozai mène une vie ordinaire : il travaille tout en poursuivant des études universitaires. Avec quelques jeunes, il met en place un programme d’apprentissage de l’anglais pour celles et ceux qui, faute de moyens ou d’opportunités, ne peuvent accéder à l’université. Un engagement simple aux conséquences dramatiques.

Les talibans découvrent leur initiative et réagissent violemment : leur bureau est saccagé, leurs ordinateurs saisis et leurs identités relevées. Huit mois plus tard, ils reviennent pour Alkozai et ses amis. Pendant 50 jours, il est détenu, avant d’être finalement libéré. Mais le lendemain, l’un de ses amis, Magi, est tué sur le pas de sa porte.

Effrayé et conscient que sa vie est désormais en danger, Alkozai quitte l’Afghanistan précipitamment. Son périple le conduit à travers l’Iran, la Turquie, la Bulgarie, la Serbie, la Grèce, et enfin la Belgique. « J’ai quitté ma famille, mon père, mes frères et sœurs… Je les contacte encore par WhatsApp, mais je ne les ai pas vus depuis mon départ », confie-t-il.

Enfin, l’accalmie

Après trois mois passés dans la rue, il est pris en charge au Petit Château (centre d’arrivée pour demandeur·euses de protection internationale, géré par Fedasil), où il reste deux mois et demi. Rapidement, Alkozai trouve un emploi. Il est heureux d’apprendre qu’il est finalement orienté dans un centre à proximité du garage où il travaille : le centre pour personnes en demande de protection internationale de Koekelberg, géré par le Samusocial. 

Le Samusocial est mandaté par l’agence Fedasil pour la gestion de centres d’accueil pour demandeur·euses d’asile en région bruxelloise. À ce jour, quatre centres structurels d’hébergement sont gérés par le Samusocial, qui accueillent jusqu’à 1.118 demandeurs·euses d’asile. Parmi eux, le centre de Koekelberg accueille 238 personnes.

Un lieu où il a pu non seulement se (re)poser, mais aussi regagner un semblant de stabilité.

« Ici, les travailleurs sont vraiment gentils. Quand on a un problème, ils nous aident pour toutes les démarches administratives et les questions de santé. Ils nous accompagnent même à la banque pour ouvrir un compte et s’assurent que l’on comprenne tout », explique Alkozai.

Grâce à cette prise en charge, Alkozai peut prendre des cours de français, poursuivre sa passion pour la lutte – un sport qu’il pratiquait déjà en Afghanistan – et surtout, obtenir les soins médicaux dont il a besoin : en Afghanistan, il avait subi deux opérations de la jambe, non couronnées de succès. Ici, le Samusocial l’a orienté vers un spécialiste. Demain, il sera opéré une troisième fois.

Un avenir à reconstruire

Aujourd’hui, Alkozai a obtenu son statut de protection internationale. Il se prépare à quitter le centre pour intégrer une maison sociale. Il suivra ensuite une formation d’électricien, un métier qui lui tient à cœur.

«  Je viens de Kaboul, mais ici, à Bruxelles, je me sens comme dans ma ville d’origine. Je me sens en paix. Si je dois dire une chose aux équipes du Samusocial, c’est ‘merci’», sourit-il.

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