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Samusocial

Julien n’est plus sans abri! Le programme Step Forward l’a aidé à entrer en logement privé

22/06/2018

Julien, malgré ses 25 ans, a un parcours de vie déjà bien rempli et plutôt chaotique. Ses parents ont eux-mêmes été sans abri. Dès sa plus tendre enfance, il est ballotté par les services sociaux, va d’internat en internat, croise parfois son grand frère dans les institutions, lui-même placé.

A 18 ans, il est diplômé en tant que mécanicien-carrossier. Et puis commence le service militaire. A 20 ans, il est en couple, et prend un appartement à Saint-Josse. Mais tout s’effondre : « A l’armée, c’était difficile. A 22 ans, j’ai décidé d’arrêter. J’allais me marier, mais je me suis séparé de mon amie. Je n’arrivais pas à retrouver un job. Je ne voulais pas finir comme mes parents. Je suis tombé en dépression. J’étais sous certificat médical, mais je ne fournissais pas les documents demandés par le CPAS. En juillet 2016, j’ai perdu mon appartement. J’ai commencé à vivre dans la rue, avec mon père, qui était définitivement séparé de ma mère. On se lavait chez un ami qui gardait mes affaires. Je continuais à voir mon médecin traitant qui me prescrivait mon traitement contre la dépression. Malgré que mon père était sans abri, il connaissait très bien le secteur social; il était bénévole auprès de différentes associations, comme le Collectif des Morts de la Rue, ATD Quart Monde…Grâce à lui, mes droits ont été réouverts au CPAS. En mai 2017, mon assistant social au CPAS m’a fait entrer en contact avec le programme du Samusocial, Step Forward. Et puis, tout a été très vite : en juillet, le Step trouvait un appartement pour moi. En août, je signais le bail. En septembre, j’étais chez moi.”

Julien vit à Bockstael, dans un studio de 25 mètres carrés, pour lequel il paye un loyer de 505€ avec les charges. «Si tu sais jouer un peu à Tétris et que tu as passé le niveau 8, tu sais tout caser dedans», plaisante-t-il. Plus sérieusement, il confie : «je suis bien installé, j’ai récupéré mes meubles, ma TV, ma console, mes draps. J’ai commencé à chercher du travail, comme carrossier, parce que j’adore ça ! Avant cela, j’ai dû gérer beaucoup de choses suite au décès de ma mère.»

 

 

 

 

 

 

«Sans le Step, je serais toujours à la rue. L’équipe est très accueillante, ils sont très respectueux de mon passé, ils ne posent pas de questions indiscrètes. Je sais que si j’ai envie de parler de choses délicates, je peux. Mais je ne me sens pas forcé. Au niveau administratif, en termes de conseils et de suivi, le projet Step a tout bon. De temps en temps, ils passent chez moi pour déposer des colis alimentaires. Parfois, ce sont des trucs super sympas. Pour Noël, ils m’avaient donné de quoi faire un repas avec mes amis. J’ai eu un souci avec mes chaises, les gars du projet m’en ont ramené de nouvelles. Si j’ai la moindre question, je peux passer. » Julien conclut: «Le sans abrisme est une mauvaise expérience, mais ce qui ne me tue pas me rend plus fort ! Maintenant je me sens bien, tout ce que je veux, c’est une vie normale. D’abord le boulot !»

 

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