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Samusocial

Le Centre Familles du Samusocial : un cadre de vie stabilisant pour accompagner vers la sortie de rue

28/05/2019

Alexandre, stagiaire à la cellule communication, partage avec vous son reportage après son immersion au sein du centre Familles du Samusocial. 

La vie quotidienne en centre d’hébergement pour personnes sans abri n’est pas chose évidente. Faire cohabiter une centaine de personnes venant de pays différents, ne parlant pas la même langue et n’ayant pas vécu dans un cadre social organisé depuis un moment est un défi de taille. Mais la nécessité de mettre ce public particulièrement vulnérable à l’abri, dans des conditions d’accueil adaptées aux enfants, a finalement motivé l’ouverture de ce centre, en 2014.

Situé à Woluwé depuis 2015, le centre est vaste et en assez bon état. Les allers-retours des différentes familles qui y résident et ses longs couloirs donnent l’impression étrange de se trouver dans un hôtel transformé en école primaire. Avec une capacité d’accueil de 120 places, le centre héberge actuellement 36 familles. Environ deux-tiers de ses habitants sont mineurs.

Noémie est la coordinatrice du centre. Elle explique qu’il n’existe que 2 conditions préalables à l’intégration du centre à Woluwé : se trouver dans une composition familiale comptant à minima un adulte et un enfant (bébé, enfant, adolescent, jeune adulte) et ne pas avoir de solution d’hébergement.

Les familles vivant au centre de Woluwé sont toutes passées par un centre d’accueil d’urgence du Samusocial (Poincaré ou Petit Rempart, Centre hivernal). C’est parce que l’analyse sociale aura démontré qu’elles sont plus facilement « orientables » qu’elles ont été envoyées dans ce centre : cela signifie qu’il sera possible, in fine, de les orienter vers un logement ou une structure adaptée, même si cela nécessite une remise en ordre administrative et/ou une (re)ouverture de droit au préalable.

 

 

 

 

 

 

Peu importe ce qui a entraîné les familles dans cette situation de vie en rue : elle peut tout aussi bien être temporaire et résulter d’une série de malencontreux incidents (perte du travail, rupture familiale, impossibilité de payer des dettes…), qu’être plus ancrée dans le temps…

Au centre Familles du Samusocial, on ne travaille donc pas à trouver une solution dans l’urgence à une situation paraissant souvent insoluble. De concert avec les familles, le personnel travaille à une réintégration sociale complète.  Cela peut se faire assez rapidement : si une famille se retrouve à la rue pour trois mois avant d’obtenir un nouveau logement, sans personne pour les accueillir, le Centre Familles peut s’en charger. Mais si une famille se retrouve dans une situation bien plus complexe, dans laquelle aucun logement n’est possible dans l’immédiat, notamment si certains membres de la famille sont en situation irrégulière, la résolution pourra prendre plusieurs  mois, parfois plus.

Il n’existe donc pas réellement de limite de temps à la durée du séjour des familles : ceci ne signifie aucunement qu’elles peuvent s’y installer à durée indéterminée. Le projet de réinsertion reste au cœur du séjour : la viabilité du projet de la famille est régulièrement analysée, ainsi que les démarches mises en œuvre pour y parvenir, et ce avec le soutien et l’accompagnement des travailleurs sociaux.

35 personnes travaillent dans le centre pour le faire vivre jour et nuit. Parmi eux, des travailleurs sociaux, une infirmière, une psychologue mais aussi une puéricultrice ou encore un cuisinier ou du personnel d’accueil et de nettoyage.  La vie y semble relativement plus douce que dans les autres centres du Samusocial, l’omniprésence des enfants y étant sans doute pour quelque chose. Seuls les plus petits sont présents en journée, tous les enfants résidant au Centre Familles en âge d’obligation scolaire doivent en effet aller à l’école.

Au sein du centre, les possibilités d’activités sont multiples :  salle informatique, salle TV et vidéo, bibliothèque, soutien aux devoirs….
La « Cellule petite enfance et de soutien à la parentalité » se propose, via plusieurs initiatives, d’aider les parents à maintenir une relation responsable et positive avec leurs enfants : la halte-garderie est ainsi disponible pour les parents. Ayant des démarches administratives ou des difficultés spécifiques.

 

 

 

 

 

 

Un espace de rencontre bi-mensuel exclusivement destiné aux femmes résidant dans le centre a été mis sur pied. C’est le « Jeudi de la femme » :  l’occasion pour elles d’échanger sur leurs quotidiens, leurs préoccupations de femmes, et de nouer des amitiés par le biais d’activités diverses.Deux fois par semaine, les mamans ont aussi l’occasion de participer à un atelier « préparation de repas équilibrés pour bébés », de manière à respecter les besoins nutritionnels bien spécifiques des plus petits.

 

 

 

 

 

 

 

 

Le week-end, sorties culturelles et sportives sont organisées par les éducateurs : match de foot, cinéma, musée, piscine…l’agenda affiche toujours l’une ou l’autre proposition.

Car le Centre Familles s’organise autour de deux préoccupations principales : rechercher une solution de sortie de rue et préserver une certaine tranquillité de vie, une certaine stabilité, malgré la rupture qu’entraîne la perte d’un chez soi. Tant pour les parents que pour les enfants.

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