Le Pôle Insertion – insertion socio-professionnelle et prévention de la précarité
18/04/2021
Adrian est coordinateur du pôle Insertion. Avec Claire, accompagnatrice en insertion professionnelle et Darling, référente administrative, ils assurent l’accueil et le suivi des travailleurs sous contrat Article 60, mais aussi le suivi administratif des stagiaires, des contrats “ACS” (Agent Contractuel Subventionné) et des prestataires de peines de travail. Petit tour d’horizon avec Adrian.
Adrian, pourquoi parler d’un ‘Pôle Insertion’, et quelle est sa mission principale ?
« Notre cœur de métier, la part la plus importante de notre travail, reste la gestion des travailleurs sous contrat Article 60. C’est une mission historique du Samusocial. Mais ce terme est amené à disparaître, le Service Public Régional Bruxellois Emploi va désormais parler de « Travailleurs en insertion ».
Nous avons également une collaboration avec les Services de Mesures Judiciaires Alternatives (SEMJA) des communes de 1000 Bruxelles et Evere, qui commuent parfois certaines peines de prison en Travaux d’Intérêt Général,… les personnes concernées peuvent les prester chez nous. Sans oublier le suivi des stagiaires, des personnes sous contrat « ACS » en collaboration avec Actiris…
Notre mission générale reste l’insertion professionnelle des travailleurs concernés par notre cadre, sans jamais perdre de vue qu’il s’agit de prévenir la précarité.
S’il s’agit toujours du cœur de votre mission, parlons un peu des « Articles 60 » : qui sont-ils, comment se déroule leur recrutement et leur suivi ?
« Les travailleurs sous Art.60 sont des personnes bénéficiaires du CPAS, qui touchent généralement le Revenu d’Intégration Sociale. Les CPAS leur proposent des contrats d’insertion à durée déterminée. L’objectif est de réinsérer les personnes sur le marché du travail via l’acquisition de compétences dans le milieu professionnel. Le Samusocial a actuellement des conventions avec quatre CPAS pour 70 postes à pourvoir ventilés sur l’ensemble de nos missions, (polyvalents, chauffeurs, aides-cuisine, agents d’entretien, veilleurs de nuit, portiers-accueillants…) mais aussi au sein des services de support (IT, logistique…). Actuellement, 55 postes sur 70 sont occupés.
Qui dit “insertion” dit également “accompagnement”…
Oui, c’est tout l’intérêt du rôle de Claire en tant qu’accompagnatrice en insertion socio-professionnelle. Nous nous concentrons sur deux éléments : les formations que nous estimons nécessaires pour chaque poste occupé et le projet professionnel personnel de la personne. Cela fait partie du plan d’acquisition des compétences signé en début de contrat. Dans ce cadre et depuis le 1er janvier 2021, les travailleurs participent à des formations obligatoires. Certaines les concernent tous, comme l’approche adéquate du public avec lequel nous travaillons (en interne), la gestion et la compréhension de l’agressivité ou encore la formation aux premiers secours (externe). D’autres se déclinent en fonction des spécificités du poste occupé. Un chauffeur pourra ainsi participer à une formation sur l’accompagnement des personnes à mobilité réduite, un aide-cuisine à une formation aux « bonnes pratiques de l’hygiène »….
Quelle est la plus-value d’un Pôle Insertion au sein du Samusocial ? Avons-nous du recul sur l’insertion socio-professionnelle effective des travailleurs concernés ?
« Nous avons un rôle pédagogique : on entend souvent parler des difficultés que rencontrent les travailleurs en contrat d’insertion mais il y a également beaucoup de points positifs ! Certains se découvrent une vocation pour un métier en passant chez nous, et entreprennent des études d’assistant social ou d’éducateur. On les voit parfois revenir quelques années plus tard…D’autres basculent sur un contrat Samusocial au terme de leur parcours d’intégration. En 2020, 114 personnes ont été accompagnées par notre service. 68 d’entre-elles ont terminé leur contrat d’insertion, parmi lesquelles 25 font aujourd’hui partie de nos équipes sous contrat Samusocial! »