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Samusocial

M. et Mme Vandevelde, parents d’un petit garçon de 3 ans et résidents du centre Familles du Samusocial : « On est à fond dans les démarches ».

15/03/2023

M. et Mme Vandevelde sont belges. Jusqu’il y a peu, ils vivaient dans un flat à Evere. Leur petit garçon, pas prévu mais néanmoins attendu avec joie, est arrivé dans leurs vies, il y a 3 ans. Quand leur propriétaire leur annonce la vente de son bien, la famille a 3 mois pour le quitter. Leurs recherches restent infructueuses, mais Madame a une amie de jeunesse à Verviers, qui vit dans une grande maison, qui accepte de les loger quelques temps et de stocker tous leurs meubles et affaires. Pour vivre à Verviers, Madame a quitté son emploi de vendeuse dans un magasin, elle est désormais au chômage. Monsieur est sans revenus, il a dû cesser de travailler après d’importants soucis de santé. Les seules entrées d’argent du couple sont le chômage de Madame et les allocations familiales.

Et puis, à l’été 2021, des inondations historiques touchent la Belgique. « 9 ans de vie commune sont partis dans les flots, tous nos souvenirs ont disparu », déplore Monsieur. Après quelques mois, la petite famille quitte Verviers, retourne à Bruxelles et se loge dans une Maison d’Accueil. « C’était cher, quasiment l’entièreté du chômage de ma compagne y passait, et puis ce n’était pas adapté pour le petit ». La famille est orientée vers l’hôtel Président, qui héberge alors le centre d’accueil d’urgence pour familles du Samusocial. Les démarches de recherches d’emploi et de logement du couple patinent un peu, ils seront encore hébergé·e·s quelques mois dans le second centre familles du Samusocial lorsque le premier ferme, et arrivent finalement dans un centre géré par La Croix Rouge, après que Madame en ait fait la demande.

Le couple se dispute, Madame se plaint de Monsieur, qui serait violent, il est contraint de quitter le centre. Il vivra pendant 6 mois chez un ami mais, tous les jours, rendra visite à sa compagne et à son fils, qui souffre de l’absence de son père. « Il ne mangeait plus, il ne jouait plus, il était de plus en plus nerveux, je lui manquais.»  Le couple décide alors de vivre à nouveau ensemble, mais pour cela, Madame doit quitter le centre de la Croix-Rouge où Monsieur n’est plus le bienvenu. Ils arrivent au centre d’accueil d’urgence du Samusocial, où ils passent une première semaine en chambre d’urgence, pour vérifier que la nouvelle vie conjugale se passe bien avant de stabiliser leur accueil. « C’était difficile, on devait quitter le centre tous les matins et réserver à nouveau notre place par le téléphone chaque jour » explique Monsieur. « Mais voilà, aujourd’hui on est à nouveau accueillis 24h/24. J’ai reçu beaucoup de soutien des assistant·e·s sociaux·ales ici, et nous avons un vrai projet en cours de route ! Tout est en ordre au niveau de la mutuelle et je fais toutes les démarches nécessaires pour que nous retrouvions un logement, tant au niveau des Agences Immobilières Sociales que dans le privé. Avec un peu de chance, d’ici un mois, un mois et demi, on devrait avoir trouvé ! Ensuite, je retrouverai un travail adapté à mes capacités physiques. Je me lève tous les jours à 6 heures. Je m’occupe de mon fils, qui a retrouvé la joie de vivre. Il nous a tellement soutenu·e·s, avec son sourire, aujourd’hui on veut lui rendre la pareille et lui offrir un chez-lui confortable, qu’il comprenne que Papa et Maman sont biens, ensemble, que Papa va préparer à manger… même si on doit se serrer un peu ! »

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