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Samusocial

Rencontre avec Lahcene, résident au centre du Petit Rempart

01/07/2021

Voilà 14 mois que Lahcene, 50 ans, vit au centre du Petit Rempart. D’origine algérienne, il est actuellement “sans-papiers”. Au pays, Lahcene enchaînait les contrats précaires, dans le bâtiment, l’Horeca et le maraîchage. En quête d’une situation financière plus stable et d’une vie meilleure, il décide, il y a 10 ans, de tenter sa chance en Belgique.

Mais à son arrivée à Bruxelles, Lahcene ne trouve pas de contrat professionnel stable. Pendant deux ans, il loge où il peut, au gré des petits boulots qu’il trouve. Mais la plupart du temps, il est sans abri. Et puis apparaissent quelques symptômes inquiétants d’une maladie dont le diagnostic tombe comme un couperet : à l’hôpital, on lui annonce qu’il est atteint d’une sclérose en plaque. Cette maladie dégénérative lui enlève tout espoir de faire les activités manuelles qu’il avait l’habitude de réaliser pour s’en sortir financièrement.

L’hôpital l’oriente vers la Médihalte, notre centre médicalisé, où il restera deux années. Il y suit son traitement et commence son long combat contre cette maladie. Sur les conseils de nos assistants sociaux, Lahcene introduit une demande d’asile, sur base médicale. Il intègre donc un centre d’accueil Fedasil. Là-bas, il peine à suivre son traitement correctement. Deux ans plus tard, il apprend que sa demande de régularisation n’a pas abouti. Retour à la case départ : la rue.

Lors d’un passage à l’hôpital, il est remis en contact avec les services du Samusocial. Lahcene réside aujourd’hui depuis plus d’un an au centre d’accueil d’urgence du Petit Rempart. Il y suit à nouveau son traitement et se soigne du mieux qu’il peut. Les chauffeurs du centre le conduisent à ses examens médicaux car il ne peut désormais plus se déplacer sans son déambulateur. Les assistants sociaux du centre l’aident pour gérer ses demandes auprès du CPAS, ses prises de rendez-vous médicaux et avec son avocat : en effet, Lahcene a fait appel de la décision de Fedasil et a réintroduit une demande de régularisation. Être sans papiers le bloque et l’empêche de se soigner dans des conditions décentes. « C’est un double handicap, la maladie et ma situation. Là, j’attends d’avoir mes papiers pour pouvoir avancer » confie-t-il.

Lahcene a reçu un petit scooter électrique du CPAS afin de pouvoir se déplacer et gagner en autonomie, mais cela ne suffit pas. « Le point de départ pour avancer, c’est la régularisation, après je pourrai m’installer » affirme-t-il. Il souhaiterait trouver un travail adapté à sa situation.

Lahcene reste optimiste, et en attendant que Fedasil se prononce à nouveau, il se concentre sur l’amélioration de sa condition physique : suivre son traitement à la lettre, faire ses exercices de kinésithérapie et surtout, ne pas laisser tomber.

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