Rencontre avec Saïda, chauffeur au Samusocial
05/08/2021
Je suis Saïda. Depuis septembre 2019, je travaille en tant que chauffeur. C’est une belle expérience, ouverte vers le social, vers l’autre. Il y a beaucoup de rencontres, d’émotions et d’imprévus. On ne sait jamais dire comment la journée va se dérouler. Ça fait partie du charme du Samusocial.
Mon travail consiste à conduire et aider les hébergés du mieux que je peux. Certains demandent plus d’attention que d’autres donc je fonctionne au cas par cas. Avec une personne qui est apte, qui a toutes ses facultés et qui connaît Bruxelles, les échanges sont assez brefs. Avec d’autres personnes, c’est très différent quand je vois qu’ils sont un peu perdus. Je les accompagne jusqu’à l’accueil, je les inscris et j’insiste pour qu’on appelle le Samusocial quand ils auront fini. Pour d’autres encore, il faut traduire parce qu’ils ne parlent pas la langue. J’essaie de traduire pour qu’ils obtiennent les informations nécessaires.
Il faut être à l’écoute et savoir à qui on a affaire. J’essaie toujours d’avoir les informations avant de partir : est-ce qu’elle est autonome ? est-ce qu’elle a tous ses documents ? est-ce qu’elle sait où elle doit se rendre ?
Ce que j’aime dans ce travail, c’est la polyvalence, tous les services rendus, les petites attentions qui ne demandent rien mais à travers le geste accompli, on voit que c’est un réconfort pour l’autre. Moi je trouve que c’est beau !
Le plus difficile, ce sont les déménagements. Les bagages des résidents du Samusocial peuvent parfois être impressionnants. C’est souvent la galère pour tout rentrer dans la voiture : le coffre est plein et on doit en mettre sur les sièges.
Je ne connaissais pas du tout le Samusocial, j’ai découvert au jour le jour cette organisation. Même s’il y a des bugs, le Samusocial fait un travail considérable en hébergeant toutes ces personnes, surtout depuis l’apparition du Covid. On ne doit rien lâcher. Franchement, je salue tout ce travail collectif, c’est magnifique !