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Samusocial

Rencontres et échanges le temps d’une soirée au centre d’accueil d’urgence du Petit Rempart

20/09/2019

Le centre du Petit Rempart est situé en plein cœur de Bruxelles et offre 110 places d’hébergement d’urgence accessibles 24h/24. Actuellement quelques familles, des hommes et des femmes seules y sont hébergés. Si l’accueil d’urgence permet de répondre aux besoins primaires, il est ici complété par un dispositif d’accompagnement psychosocial, l’objectif étant de favoriser une possible sortie de rue. Le centre de la rue du Petit Rempart est un lieu qui résonne de rencontres et d’échanges. Pierre, stagiaire en communication revient sur son immersion le temps d’une soirée. 

Deux canapés, une table basse : l’ambiance est conviviale à l’accueil. Les résidents viennent s’y poser pour lire, se reposer ou discuter. Une rangée de casiers rouges orne les murs de l’accueil. Les résidents peuvent y déposer leurs effets personnels et y accéder sur demande.
Lorsqu’il fait beau, la pièce est plutôt lumineuse, grâce au patio qui se trouve juste derrière le bureau de l’accueil et qui fait office de fumoir. Les résidents y partagent leurs cigarettes et leurs histoires. Un petit couloir mène à un espace commun. Des chaises, des couvertures et quelques banquettes y sont installées. C’est un endroit calme. Une dame tricote pendant que d’autres font la sieste ou laissent passer le temps. Tout est accessible depuis cette pièce : ascenseur, toilettes, machines à laver, séchoirs, infirmerie …

Une bonne odeur se dégage du fond du couloir. La cuisine et la salle à manger ne sont pas loin. La plupart des hébergés mangent seuls, certains discutent autour de leurs assiettes.

 

 

 

 

 

 

 

Je retrouve ensuite Nadia, coordinatrice du centre pour la soirée. Elle me fait visiter les étages. L’ascenseur est accessible à tous, ce qui n’a pas toujours été le cas. Une attention particulièrement appréciée des résidents : avant on devait tout monter à pied, et tout redescendre le lendemain matin, c’était vraiment épuisant, surtout quand on est chargée me confie une résidente.
Une fois à l’étage, une petit local fait office de poste d’accueil. Tout le matériel nécessaire au séjour des résidents est stocké ici. En cas de besoin, c’est ici que  la personne hébergée fera sa demande auprès du veilleur de nuit. 

Nadia doit retourner à son bureau pour une urgence, je retrouve alors l’équipe chargée de l’accueil et quelques résidents assez bavards. L’un d’entre eux vient à ma rencontre : vous avez quand même de très bons bouquins ! Ce ne sont pas de grands classiques mais ils sont vraiment bien !”, le travailleur social est d’accord mais précise qu’ils n’ont pas grand succès ici. Le résident lui suggère d’en faire une liste accessible à tous, avant d’ajouter : “et puis tu sais bien que la seule chose qui ne disparaît pas, c’est bien les livres !” Bien que les livres ne soient pas volés, ils n’en perdent pas pour autant de leur valeur : on les retrouve un peu partout dans le centre, au chevet des lits dans les chambres ou dans les salles communes.

A l’accueil, on échange avec les résidents, mais on réceptionne aussi les appels du dispatching de la permanence téléphonique destinés à certains chauffeurs qui restent en veille entre deux interventions. Pendant ce temps, les équipes mobiles d’aide sont en action dans les rues de Bruxelles.
En pleine discussion avec l’équipe, les opérateurs du dispatching appellent : il faut transférer une résidente du centre Botanique vers le Petit Rempart :
“elle souffre d’une plaie à la jambe et sera emmenée au centre “Médihalte” demain matin”. Je file! me confie le chauffeur.
Aussitôt revenu de son déplacement, le chauffeur reçoit un autre appel du dispatching :
Une personne nous a appelés pour une famille qui ne parle ni français, ni flamand. Elle est composée d’un homme, de sa femme enceinte et d’une petite fille d’un an et demi. Ils arrivent au centre du Rempart et devront être amenés au centre famille d’Evere. L’équipe des chauffeurs s’en charge, je les accompagne. Une fois arrivés au centre, on apprend que l’état de santé de l’enfant nécessite de passer à l’hôpital. 

Au CHU Saint-Pierre, l’enfant est rapidement pris en charge. L’hôpital contactera le Samusocial une fois le bilan médical effectué. Plus tard, un chauffeur viendra les chercher pour les ramener au centre d’Evere. Arrivée le jour même à Bruxelles, la famille est à présent à l’abri. Dès le lendemain matin, leur accompagnement débutera avec la rencontre d’une psychologue et d’une assistante sociale.

22h30, mon immersion s’achève, mais la soirée n’est pas finie pour les travailleurs du Samusocial. Alors que le centre s’endort paisiblement, l’équipe du Petit Rempart veillera toute la nuit sur les personnes dans le besoin. 

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