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Samusocial

Souvenez-vous, nous avions rencontré Neti, enceinte et sans abri

25/07/2023

Il y a 6 mois, nous avions rencontré Neti, enceinte et sans abri. Grâce au soutien du Samusocial, l’accouchement s’est déroulé dans de bonnes conditions et tout le monde se porte bien.

Comment as-tu fait quand tu étais en rue ?
Quand mon compagnon m’a mise à la porte, j’ai passé quelques nuits à la gare du midi. Il y avait d’autres personnes sans abri comme moi et j’ai dormi avec elles. J’avais aussi un peu d’aide parce que je demandais aux gens qui passaient quelque chose à manger ou des petites pièces. Certains donnaient, d’autres pas.
Un jour, je ne me sentais pas bien, je vomissais beaucoup. Une dame s’est arrêtée et m’a emmenée à l’hôpital, c’est là que j’ai appris que j’étais enceinte de 13 semaines. J’étais choquée d’apprendre cette nouvelle. Où allais-je aller ? Heureusement, à l’hôpital Saint Pierre, les services sociaux ont contacté le Samusocial. J’ai raconté mon histoire et je suis allée au centre d’hébergement pour femmes. J’y suis restée jusqu’au 8e mois de ma grossesse, et puis j’ai été transférée au centre pour familles. J’ai eu de la chance, j’ai reçu beaucoup d’amour de Mamie, ma voisine de chambre, et de la part des assistantes sociales.

Qu’est ce qui est difficile en rue ?
Quand on est dans la rue, on a peur d’être agressée. On a peur de ne pas avoir à manger, de dormir dans le froid : dans la rue, tu n’as pas de couverture, tu n’as rien, tu n’as rien du tout. Et tu as peur, tu te dis qu’il y a peut-être un truc qui se passera au milieu de la nuit, et que personne ne sera là pour m’aider. J’ai remarqué qu’ici, même quand tu demandes ton chemin à quelqu’un, les gens t’évitent et n’aiment pas s’arrêter. Pourtant je ne demande pas de l’argent, je demande juste mon chemin, pourquoi m’ignorer ? Rester dans la rue, ce n’est pas évident, je remercie le Samusocial. Ici, je me sens rassurée, je me sens bien entourée.

Comment vas-tu aujourd’hui ?
J’ai accouché il y a deux mois. L’accouchement était douloureux, mais on m’a félicitée parce que mon bébé est né en pleine forme.
Au début, je pleurais beaucoup. Je me sentais seule. Mon bébé ne faisait pas ses nuits. Je pleurais tout le temps ! J’avais des difficultés à faire certaines tâches, comme ranger ma chambre ou prendre mon bain. Ce n’était pas évident.
Maintenant, je me sens mieux, je me suis adaptée à mon nouveau rythme et mon bébé se porte très bien.
J’avoue par contre que la nourriture de mon pays me manque énormément. Quand une femme accouche dans mon pays, elle suit un régime pour avoir plus de lait et pour être en forme.

As-tu des contacts avec ta famille ?
Je suis arrivée en Belgique avec mon compagnon, mais il m’a mise à la porte. Je ne connais personne ici, mes amis et ma famille sont au Congo. J’ai pris contact avec ma mère. Je lui ai annoncé que j’étais enceinte et que j’allais accoucher bientôt. Elle s’est fâchée. On a eu de sérieuses disputes, ce n’était pas facile. Quand je lui ai dit que j’étais dans un centre d’hébergement, elle a été choquée, elle pensait que j’étais toujours chez mon compagnon. Mais avant que j’accouche, elle a été plus compréhensive et on a fait la paix. Je suis contente d’être en contact avec ma famille, mais elle me manque. Si ma mère était ici, elle pourrait s’occuper de mon bébé et s’occuper de moi.

As-tu encore des contacts avec Mamie, ton ancienne voisine de chambre ?
Oui, je l’ai appelée quand j’ai accouché. Elle était contente pour moi. Mais elle était surtout contente de connaître le poids de l’enfant. Elle m’a dit qu’elle savait que mon bébé allait être bien portant parce que je mangeais beaucoup. Quand mon bébé sera vacciné, je pourrai le présenter à Mamie. Mes anciennes assistantes sociales sont aussi impatientes de le rencontrer, elles n’ont vu que des photos. Mamie me manque beaucoup. Elle m’apportait de la nourriture africaine, elle me considérait comme sa fille, on s’entendait tellement bien.

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