#StopCriseAccueil Campement Place Sainte-Croix, révélateur d’une crise systémique nécessitant des réponses structurelles immédiates
18/09/2023
Ce vendredi soir, un campement a été installé sur la Place Sainte-Croix afin de tenter de venir en aide aux centaines de personnes en demande de protection internationale qui sont sans abri, privées de leur droit légal à l’accueil et à l’hébergement.
Les 80 personnes qui y séjournaient ont finalement été relogées dès samedi dans des hôtels opérés par la Région bruxelloise qui tente ainsi de pallier aux carences du gouvernement fédéral.
Ce campement n’est toutefois que le sommet visible d’une situation qui perdure depuis plus de deux ans et qui, à l’approche de l’hiver, se renforce encore chaque jour suite à la décision récente du gouvernement fédéral de suspendre l’accueil des hommes en demande de protection internationale.
Les demandeur·euses de protection internationale n’ont d’autre solution que de se tourner vers les organisations humanitaires, qui tentent de leur offrir une première aide. Les équipes du Samusocial sont quotidiennement confrontées aux besoins de ces centaines de personnes qui viennent s’ajouter aux nombreuses personnes sans abri.
Nos collègues observent une dégradation continue de la situation sur le terrain : Tous les jours, nous distribuons des biens de première nécessité (nourriture, boissons chaudes, eau, couvertures) à des personnes en demande de protection internationale qui se trouvent sans abri alors qu’ils devraient pouvoir être dans un centre Fedasil, comme la loi le prévoit. Pour les situations d’extrême urgence, nous tentons une mise à l’abri dans nos centres d’accueil, mais ils sont pleins à craquer pour tous les publics, nous refusons même des familles chaque jour ! Nous savons que des solutions existent, jusqu’à quel point laisserons-nous la situation se dégrader ?” s’inquiète Vincent Manteca, Responsable des équipes mobiles d’aide du Samusocial.
Tant que l’Etat fédéral et son gouvernement font le choix de ne pas remplir leurs obligations légales en n’apportant pas de solutions permettant l’hébergement de tous·tes les demandeur·euses d’asile, les campements et les occupations risquent de se multiplier.
Nos équipes mobiles d’aide restent vigilantes avec une attention particulière pour les personnes les plus vulnérables.