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Samusocial

Raïssa, 30 ans : “c’est rassurant de se sentir en sécurité”

28/01/2024

Raïssa a 30 ans, elle est la maman de trois enfants. Elle a fui un mariage forcé. Depuis quatre mois, elle est hébergée dans notre Centre d’accueil d’urgence pour Familles, avec son plus jeune fils. 

« Je viens de la Côte d’Ivoire. Quand mon mari est décédé, on a voulu me marier de force avec mon beau-frère. Un peu plus tôt, ma cousine, qui a fui un mariage forcé, est morte empoisonnée. J’ai eu très peur, je n’étais plus en sécurité. J’ai emmené mes trois enfants en Tunisie, où je connaissais quelqu’un qui pourrait m’aider. Je m’y suis installée et j’ai ouvert mon restaurant. Mais là-bas, il y a beaucoup de racisme envers les personnes noires. J’ai économisé, et je suis partie avec mon plus jeune fils de 9 mois. Mes deux filles de 9 et 12 ans sont restées en Tunisie, auprès d’une tante. 

On est restés deux jours en mer et on a fait naufrage. Nous avons été secourus, et nous sommes arrivés sur le sol italien, où une demande d’asile a été introduite. Nous avons ensuite poursuivi notre route jusqu’en Belgique, à Coxyde. 

Là, une assistante sociale du centre où nous résidions m’a vivement conseillé de quitter la ville avant que la Police n’arrive : j’étais sous procédure ‘Dublin’ à cause de la première demande d’asile introduite en Italie, et je voulais à tout prix éviter que l’on me force à retourner sur mes pas. Nous sommes partis en catastrophe, direction Bruxelles. J’ai dormi à la gare du Nord pendant une nuit, puis j’ai rencontré une personne de la Croix-Rouge, qui m’a orientée au Samusocial. 

Maintenant, cela fait neuf mois que je suis en Belgique, dont quatre au Samusocial. Aujourd’hui, nous tentons avec mon assistante sociale de casser ma procédure Dublin. Si ça se passe bien, j’obtiendrai un permis de travail, et tout va s’arranger. Mes filles pourront me rejoindre. Elles me manquent.

Je n’avais jamais pensé qu’un jour, je dormirais dehors avec mon fils. Maintenant ça va. Je suis tranquille et bien suivie par la psychologue. C’est rassurant de se sentir en sécurité. Le plus difficile c’est d’être seule, et de ne pas pouvoir offrir à mon fils ce dont il a besoin. Heureusement, ici, on me donne des couches et des vêtements. Mon fils est petit, il ne se rend pas compte de la situation. Mais je prends sur moi, je suis fière de moi, on va s’en sortir. Je pense à toutes les mamans qui sont dans la même situation que moi, et j’aimerais leur dire : ‘soyons fortes et courageuses’. »

 

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