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Samusocial

« Vivre en centre, grandir quand même »

30/07/2025

Il y a 2 mois, lorsque la carte orange de Sarah arrive à échéance, tout s’est effondré autour d’elle: son droit au séjour, son emploi, et son logement. “Tout m’est tombé dessus si violemment…”.
Elle se retrouve sans autre choix que de se tourner vers un centre d’hébergement d’urgence du Samusocial, avec son fils de 4 ans. 

Trois semaines plus tard, mère et fils sont orientés vers un plus petit centre du Samusocial, ‘Plasky’, qui accueille les familles dont la situation administrative leur donne plus de chances d’être orientées vers des solutions de sortie de rue rapides. 

Dès leur arrivée, Sarah fait tout pour maintenir une certaine stabilité pour son fils. « J’ai directement trouvé une école pour lui. Mais un enfant, ça ressent tout. Ces changements, ça se voit en classe : parfois il est triste, parfois content ou en colère. Il vit beaucoup d’émotions.» 

Au centre du Samusocial ‘Plasky’, Sarah a pu se domicilier, une étape essentielle pour avancer. Dans quelques semaines, elle et son fils déménageront à nouveau pour rejoindre la Casa Vesta, un hébergement de transition pour les femmes isolées et les mamans solo sans abri. Une nouvelle transition qu’elle appréhende pour son petit garçon.
« Je me demande comment il va s’adapter… Il s’est tellement attaché aux travailleurs ici. Ils ont fait un travail magnifique : il était colérique en arrivant, ils l’ont aidé avec beaucoup de patience. »

Dans les centres, au-delà du soutien matériel et administratif, ce sont aussi des liens forts qui se créent. « C’est ça le paradoxe. C’est très bien qu’on parte, mais c’est aussi difficile. On vit tous ensemble. Le plus dur dans les centres, c’est justement de ne pas y rester trop longtemps. Parce qu’on s’attache. Et après, c’est encore plus dur de partir. »

Sarah évoque aussi les défis du vivre-ensemble, dans un contexte où chacun porte une histoire, une culture, un vécu. « Tout le monde a ses problèmes, il faut faire des concessions. Moi, je garde toujours une routine pour mon fils. C’est important. Il a ses livres, ses jouets. À 20h, il est au lit. Même ici, je fais attention à ce qu’il mange. Ce n’est pas les vacances. Il faut garder un cadre. » Elle insiste : maintenir des repères pendant la période d’hébergement facilite grandement la transition vers un logement plus stable.

Aujourd’hui, Sarah se prépare à un nouveau départ. Pas sans inquiétude, mais avec la volonté, intacte, de faire au mieux pour son fils. Inspirée par son expérience, elle espère désormais, pourquoi pas, travailler au Samusocial. Elle aimerait proposer des activités aux enfants hébergés, les aider à évoluer dans les centres tout en gardant un cadre rassurant — comme elle l’a toujours fait pour son propre enfant.

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