La Casa Vesta

Ouverte en octobre 2021, la Casa Resalto est un hébergement de transition destiné aux femmes seules et aux familles monoparentales.

En 2021

  • 16 personnes suivies
  • 186 prestations d’accompagnement

Objectifs

  • Offrir une alternative aux grands centres d’urgence à des femmes et des mamans pour qui la domiciliation représente un facteur primordial au déblocage de situations administratives (revenus, allocations familiales, ouverture d’un compte bancaire,…), médicales (carte médicale, mutuelle, médecin traitant,…), de séjour,…
  • Héberger dans un cadre favorisant la vie communautaire et l’autonomisation des personnes dans la gestion de leur logement.
  • Offrir un accompagnement individuel dans les démarches (ouverture de droits aux allocations, recherche de logement et d’emploi, scolarisation des enfants, etc.)
  • Permettre aux bénéficiaires de réaliser une épargne de 2/5 de leurs revenus le temps de l’occupation. Cette épargne se fait par divers moyens (administrateur·trice de biens, CPAS, compte épargne Samusocial) et permet aux personnes hébergées de se constituer un « bas de laine » :  à la fin de l’occupation, la totalité de leur épargne leur est retournée, avec un historique complet de l’ensemble des dépôts effectués ; Elles pourront ainsi payer une garantie locative, des meubles, etc…

 

Infrastructures

  • capacité de 18 places pour femmes seules ou avec enfant(s) ;
  • situé sur deux étages d’une aile du bâtiment, le lieu de vie est d’environ 500 m2 avec 3 pièces polyvalentes, 5 salles de douche, 4 WC, une cuisine et 3 espaces-salons.

 

Activités 2021

Au 31 décembre 2021, les 16 personnes accueillies ont bénéficié au total de 186 entretiens afin de débloquer des situations administratives (revenus, allocations familiales, dossier de handicap du SPF, affiliation à une mutuelle, ouverture d’un compte bancaire, octroi de chèques-repas par le CPAS …), médicales (carte médicale, médecin traitant, médecins spécialistes, logopède, psychologue …), de séjour (regroupement familial sur base d’un enfant belge, demande de la nationalité belge, …).

Perspectives :

  • Créer des ponts entre les occupantes de la Casa Vesta et les activités proposées par les associations/collectifs implantés sur le site de Maxima.
  • Mettre en place un comité de pilotage – co-construit entre la Communa et le Samusocial. Et ce, en vue de communiquer sur l’efficacité du dispositif mais aussi d’avancer dans la réflexion, en invitant à titre consultatif, des intervenant·e·s externes, en vue de pérenniser le dispositif. 
  • Développer des ateliers pour la recherche de logements et de gestion budgétaire. 

Nathalie, 18 ans, étudiante et résidente à la Casa Vesta : « ici, j’ai la vie beaucoup plus facile »

« Je suis arrivée en Belgique à l’âge de 10 ans. Je vivais avec mon papa et mon frère, ça se passait bien. Mais un peu plus tard, pour des raisons familiales, il était préférable que je quitte la maison. » Comme beaucoup, Nathalie est devenue sans abri suite à une rupture familiale. Elle est rapidement prise en charge par les équipes du Samusocial.

Nathalie intègre la Casa Vesta le 18 octobre dernier, en même temps que les premières hébergées de ce nouveau logement de transition.

À la Casa Vesta, on peut se domicilier, on a ses propres clefs, sa propre chambre, et on participe à la vie communautaire tout en travaillant à son autonomisation, qu’il s’agisse de faire ses courses, de cuisiner ou d’assurer la propreté des lieux, à tour de rôle. On épargne sur ses revenus également, « afin que les hébergées se constituent un petit bas de laine lorsqu’elles auront quitté le dispositif et qu’elles aient une sécurité en cas de difficulté financière », explique Sophie.

2 mois après son installation à la Casa Vesta, comment va Nathalie ?
« Je vais bien, je suis bien plus « posée » que dans le centre Louiza, qui est plus grand et accueille des femmes qui sont encore en situation d’urgence. Ici je suis au calme, et le logement est agréable, on a pu choisir les meubles qu’Ikea nous a offerts… Il y a aussi la vie communautaire qui me plaît beaucoup, on nous donne la possibilité de nous exprimer sur ce qui va ou ce qui ne va pas… Et puis le suivi est très rapproché et personnalisé, avec Cristina, mon assistante sociale, on va en profondeur dans mon dossier, on cherche un logement ensemble. Tout est fait pour me permettre de quitter la Casa Vesta le plus rapidement possible, pour voler de mes propres ailes. Je me sens responsabilisée. Je me prépare à la vie future. »

Nathalie est étudiante en droit. À l’heure de boucler ces lignes, elle passe un examen : elle est avocate dans un procès fictif, elle doit défendre des propriétaires dont la locataire ne paye plus les loyers depuis plusieurs mois. « Le sujet de ce faux-procès est évidemment spécial pour moi, dans ma situation personnelle. J’avoue qu’en étant hébergée à la Casa Vesta, je le vis mieux que si j’étais en centre d’accueil d’urgence, » confie-t-elle.
Quinze jours plus tard, excellente nouvelle : Nathalie a trouvé un studio !